Portrait d'Alumni : Mathieu Guéry - Développeur chez Thales

Mathieu Guéry, diplômé SRT 2013, nous parle de son parcours étudiant et de son évolution pro pendant le Covid !

Est-ce que tu peux nous parler de ton parcours en tant qu'UTTien ?

Je suis arrivé à l'UTT après mon bac en 2013 (bientôt 10 ans !). Je me suis très vite investi dans l'associatif car au bout de 2 jours, je cherchais déjà une fanfare où faire de la musique !

Les cours se passaient plus ou moins bien, les réformes du lycée de l'époque étaient très peu connues des enseignants-chercheurs (voir ignorées par certains) et m'engager en dehors des cours était vraiment salvateur.

Au bout d'un an, j'ai commencé à m'intéresser au fait d'être élu dans les instances de l'UTT, étant conscient de toutes les choses qu'on pouvait améliorer et ayant horreur de me plaindre sans rien faire derrière. J'ai été élu au CEVU (ancien CE) et au conseil de perfectionnement du Tronc Commun où j'ai rencontré pas mal de personnes de branches et niveaux différents, c'était très enrichissant. Après un TC5 et un premier semestre de branche SRT, je suis parti faire un semestre d'étude Erasmus en Autriche (qui n'a pas été simple) et un stage TN09 (ST09) à Montpellier. Pendant ce temps, j'ai commencé à entendre parler d'un mouvement qui s'appelait Ingénieurs pour Demain, qui souhaitait remettre en question la place de l'ingénieur dans la société. En revenant à l'UTT pour ma dernière année et avec d'autres personnes, on a créé l'antenne d'Ingénieur·e·s Engagé·e·s Troyes, qui allait plus tard être une composante de l'association Ulisse. Le but de ce club était de faire de la sensibilisation auprès des étudiants et surtout de nous aider nous-même à trouver une entreprise dans laquelle on arriverait à concilier nos valeurs et notre métier. Pour m'aider dans cet objectif, j'avais prévu de faire un semestre de césure afin de faire un service civique aux Ateliers du Bocage qui réparaient du matériel informatique pour le reconditionnement dans les Deux-Sèvres (d'où je viens), mais je n'ai jamais eu de réponse et un problème de santé à l'époque m'a ralenti dans mes démarches, ce qui fait que j'ai passé une grosse partie de ma césure alité, puis à gagner un peu d'argent en intérim et chercher un stage. J'ai fait ce stage chez Thales, l'entreprise dans laquelle je travaille encore aujourd'hui depuis mon diplôme.

Professionnellement, qu'est-ce que tu as fait les années qui ont suivi ton diplôme ?

J'ai été accepté en CDI chez Thales pour un poste de développeur FPGA (qui sont des puces électroniques reprogrammables) juste après mon stage, 2 mois avant la remise de diplômes. La crise du COVID est arrivée peu de temps après et avec ma conjointe on a décidé de rester dans la région pour qu'elle puisse y chercher du travail, ayant été diplômée 6 mois après moi (elle aura finalement mis 1 an et demi à trouver son premier emploi). C'était une période assez stressante car j'étais débutant (mon poste étant différent de ce que je faisais en stage) et nous dépendions de mon seul salaire pour subvenir à nos besoins. Nos vies auraient pris une tout autre tournure si jamais je n'avais pas eu ce travail aussi rapidement.

Quel poste occupes-tu aujourd’hui ?

Je suis toujours au même poste, depuis bientôt 4 ans. Je suis aussi investi dans plusieurs groupements de salariés qui ont pour thème l'écologie et dans lesquels le but est de faire changer les comportements des salariés, mais aussi de l'entreprise.

À propos de l'UTT, est-ce que tu as gardé un lien avec des personnes de l'école ?

J'ai gardé contacts avec quelques anciens, dont certains que je revois régulièrement car habitants proche de chez moi. J'ai aussi été au mariage de quelques uttiens qui eux habitent loin et que je revois donc assez rarement. Je suis revenu faire quelques week-ends d'intégration pour jouer avec la fanfare et accueillir les nouveaux, mais je ne suis jamais revenu à l'UTT depuis que j'y ai fêté mon diplôme. Aujourd'hui, l'événement que j'essaie d'organiser a clairement pour objectif principal de recréer du lien entre anciens et avec les étudiants de l'école.

Tu te vois où dans 10 ans ?

C'est très difficile à dire, je pense avoir beaucoup de choses à faire dans l'entreprise où je suis actuellement et nous sommes plutôt du style à vouloir nous investir dans le tissu associatif autour de chez nous, monter une famille, finir de rénover la maison etc. donc il y a de grandes chances que je sois encore au même endroit. Au final ça ne me dérangerait pas je pense. J'espère néanmoins que le métier que j'exercerai aura un peu plus de sens et sera plus tourné vers les besoins de la société qu'aujourd'hui.